lundi 22 décembre 2014

Jésus est-il vraiment venu apporter la paix sur la terre ?

En cette période de Noël, nombreux sont ceux qui rappellent le message de paix que Dieu nous envoie à Noël. Mais, n'est-ce pas paradoxal de dire que Jésus est venu apporter la paix alors que nous vivons dans un monde qui vit toutes sortes de guerres ? C'est cette question que j'ai voulu traiter à l'occasion d'une prédication que vous pourrez écouter en cliquant ici. J'en ai fait un résumé pour une petite chronique radio dont vous retrouverez le texte ci-dessous.

C'est la période de Noël, et, comme chaque année, nous allons rappeler ce chant des anges, lors de la nuit de Noël : « Gloire à Dieu dans les cieux très hauts, et paix sur la terre pour ceux qu’il aime ! » (Luc 2.14). La naissance de Jésus s’accompagne de ce chant d’espoir : un chant qui annonce la paix sur la terre ! Les anges n'ont rien inventé, puisque quelques siècles auparavant, le prophète Esaïe avait déjà annoncé la venue du "prince de la paix" (Esaïe 5.9) !

Toutefois, 2000 ans après la venue de Jésus-Christ, nous sommes en droit de se demander : « Jésus-Christ est-il vraiment venu apporter la paix sur la terre ? ». Lorsque les média nous parlent de ces guerres qui ravagent des peuples entiers ; lorsque nous voyons nos familles déchirées par des conflits ; lorsque nous-mêmes nous sommes en proie à des luttes intérieures… La promesse de paix peut nous laisser dubitatifs. D’ailleurs, Jésus lui-même n’a-t-il pas dit : « Pensez-vous que ce soit la paix que je suis venu mettre sur la terre ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. » (Luc 12.51). La venue de Jésus, non seulement ne résout pas les conflits terrestres, mais elle apporte de nouvelles divisions, entre ceux qui croiront en lui, et ceux qui n’y croiront pas. Où est donc ce message de paix que nous proclamons à Noël ?

La réponse se trouve peut-être dans une autre parole de Jésus : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jean 14.27). Mais, il précise « ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre. ».
La paix de Jésus n’est peut-être pas celle que nous attendons. C’est une paix au milieu des guerres et des conflits. C’est une paix en pleine tempête. C’est cette paix qui dépasse l’entendement ; qui surpasse les circonstances de la vie. C’est une paix profonde, une paix intense : celle de celui qui dort paisiblement sur un bateau qui menace de chavirer ; celle du juste qui se tient debout sereinement alors qu’on l’accuse à tort de toute part.
Cette paix-là ne peut pas se décider, ni se trouver à force d’exercices zen… C’est une paix qui nous est offerte par Jésus-Christ : la paix entre Dieu et moi. Grâce à Jésus, je suis en paix avec Dieu, et cela change tout ! La tempête peut faire rage, mon cœur est en paix.

Cette paix-là est un cadeau que Dieu veut nous offrir en Jésus-Christ.

Il suffit d'un seul mot :

Merci.


A lire également sur mon site Bible & Co : "La lumière d'une étoile", une histoire de Noël 

mercredi 22 octobre 2014



Plusieurs auteurs plaident pour un retour à une Eglise un peu plus "bio" (en anglais, "organic church")*. Ce courant de "l'Eglise organique" défend la simplicité de l'Eglise comme communauté de croyants face à la complexité de l'Eglise-institution, avec sa structure pyramidale, ses business-plans, et ses cultes à spectacle. Bref, il s'agit de retrouver l'Eglise "naturelle" : celle qui grandit toute seule sous le regard de Dieu (sans engrais toxiques) ; celle qui contient "l'ADN" du corps du Christ (sans modification génétique) ; celle que pratiquaient nos illustres et très sages ancêtres - c'est-à-dire, l'Eglise du Nouveau Testament. 

Au-delà du langage employé (qui est, à mon avis, plus proche du mouvement écolo-bio-naturalo-altermondialo-bobo que de celui du Nouveau Testament), on peut se demander si le modèle défendu par les tenants de l'Eglise "bio" est effectivement celui de "l'Eglise du Nouveau Testament" ?

Ce rêve du "retour à l'Eglise du Nouveau Testament", n'est pas propre à Frank Viola ou Neil Cole, apôtres de "l'Eglise organique". En effet, c'est à peu près le rêve de tous les croyants qui ont écrit ou réfléchi sur l'Eglise depuis 2000 ans. D'autres, bien avant eux, ont rappelé la simplicité de l'Eglise du début des Actes ou d'1 Corinthiens 14, où tous les chrétiens participent activement à la vie de l'Eglise. Ce rappel, a été - et est encore - salvateur face aux dérives d'une institutionnalisation excessive de l'Eglise : ils ont raison de dénoncer l'Eglise-business, tout comme  les réformateurs ont dénoncé le business des indulgences ; ils ont raison de dénoncer une Eglise qui oublierait le sacerdoce universel, tout comme l'ont fait les réformateurs ; ils ont raison de rappeler la primauté du Christ et la souveraineté de Dieu dans l'Eglise, tout comme l'ont fait les réformateurs. 
L'Eglise n'est pas une structure dont je pourrais me distinguer, mais bien le "corps du Christ" dont je fais partie, et dans lequel j'ai forcément un rôle à jouer. Ils ont donc bien raison de rappeler les passages du Nouveau Testament qui valorisent une vie d'Eglise simple et participative.

Toutefois, des auteurs comme Frank Viola font ce qu'ils dénoncent chez les autres : ils valorisent certains passages bibliques et en relativisent d'autres. S'ils ont raison de mettre sur le devant de la scène biblique les réunions participatives d'1 Corinthiens 14, ils oublient ou relativisent facilement les nombreux passages qui témoignent d'une structuration de l'Eglise, de la mise en place de responsables (Ac 6.1-7 ; Tt 1 ; 1 Tm 4) , ou d'un fonctionnement bien encadré de l'Eglise (Ac 15 ; Ga 2.1-10 ; etc.). Et du coup, l'Eglise dont ils rêvent n'est plus l'Eglise "du Nouveau Testament", mais l'Eglise d'1 Corinthiens 14 ou d'Actes 2. Même au sein de ces passages, certains éléments sont mis de côté. 1 Corinthiens 14 ne se termine-t-il pas par un rappel de l'importance de valeurs comme "l'ordre", la "soumission", ou la tradition des églises (1 Co 14.32-40) ? Actes 2.42-47 ne mentionne-t-il pas que l'enseignement est à la charge des apôtres ou que les chrétiens se retrouvaient régulièrement "dans le Temple" (et pas seulement dans les maisons) ? 
Les principes "d'ordre", de structure, de ministères reconnus, sont tout aussi néotestamentaires que les principes de la communion fraternelle ou du sacerdoce universel. Sans oublier que la Bible ne se limite pas au Nouveau Testament : notre vie d'Eglise n'a-t-elle rien à apprendre de l'Ancien Testament ? Les directives concernant le fonctionnement et l'organisation du culte au Temple sont-elles entièrement dépassées ?

Bref, l'Eglise organique n'est probablement pas plus "l'Eglise biblique" que ne l'est l'Eglise-institution. Chacune met l'accent de manière excessive sur un aspect de l'enseignement biblique plutôt qu'un autre. 
L'Eglise organique permet certes de questionner notre vie d'Eglise, ce qui est toujours utile. Mais "l'Eglise du Nouveau Testament" est plutôt celle qui valorise en même temps souveraineté de Dieu ET responsabilité humaine, centralité du Christ ET rôle des croyants, liberté de l'Esprit ET respect de l'ordre, communion fraternelle ET structuration, ministères spécifiques ET sacerdoce universel, soumission ET égalité, accueil de tous ET absence de compromis... 

Toutes ces valeurs sont affirmées en même temps par la Bible ; et mises en avant par bien plus d'églises que ce que les livres à succès voudraient nous faire croire. Au final, il s'agit davantage de rechercher le bon équilibre entre ces principes bibliques, que de révolutionner l'Eglise. Malheureusement, les approches équilibrées font moins recette que les ouvrages polémiques...  


*Les plus connus sont probablement Frank Viola et Neil Cole. Cet article est essentiellement basé sur ma lecture du livre de Frank Viola, Reimagining the Church, Pursuing the Dream of Organic Christianity (l'ouvrage a été traduit en français, sous le titre : Réimaginer l'Eglise, Poursuivre le rêve du christianisme organique, aux éditions Oasis).Côté français, on retrouvera des idées similaires dans l'ouvrage de Daniel Schaerer, L'Eglise en toute simplicité (auto-édition).

mercredi 1 janvier 2014

Bonne "année de grâce" 2014 !


Il fut une époque où l'on désignait les années depuis la venue du Christ comme  "l'an de grâce". Et si on vivait "l'an de grâce 2014" comme une véritable année de grâce ? C'est ce que je vous souhaite pour l'année qui commence !


Loin de moi toute nostalgie médiévale ou royaliste. L'idée d'une "année de grâce" vient en fait de la Bible. Dans l'Evangile de Luc, pour introduire son premier discours, Jésus lit Esaïe 61.1-2 : "L'Esprit du Seigneur est sur moi [...] pour proclamer l'année de grâce accordée par le Seigneur" (Luc 4.18-19). Et il ajoute : "aujourd'hui même, cette prophétie est accomplie" (v. 21). Autrement dit, depuis la venue de notre Sauveur, nous sommes dans l'année de grâce [une année qui dure déjà depuis 2000 et quelques années] ! 

vendredi 20 décembre 2013

Pourquoi il vous faut mettre un âne et un boeuf dans votre crèche...

C'est bien connu : les évangiles ne mentionnent pas la présence d'animaux dans l'étable de Bethléem. Pourtant, ce Noël, je vous suggère de placer un âne et un boeuf dans votre crèche. Explications.


Vous êtes-vous déjà demandé d'où vient cette [bête] idée de placer Jésus entre un boeuf et un âne ? S'agirait-il d'un relent de tradition païenne populaire ? Ou pire, d'un syncrétisme entre christianisme et hindouisme ? Que nenni. L'idée nous vient en fait de la Bible !

Dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, des Pères de l'Eglise ont associé le récit de la nativité selon Luc 2, aux premières paroles du livre d'Esaïe : "L'Eternel dit : J'ai nourri des enfants, je les ai élevés, mais ils se sont révoltés contre moi. Le boeuf sait bien à qui il appartient, et l'âne reconnaît la mangeoire de son maître. Israël ne veut rien savoir, et mon peuple ne comprend pas." (Esaïe 1.2-3)

mardi 17 décembre 2013

Aux larmes citoyens !

Lorsque je lis ou entends certaines critiques violentes adressées à ceux qui nous gouvernent [quel que soit leur bord], je suis bien attristé. Quand cela provient de mes amis chrétiens, je le suis d'autant plus. "Vous leur devez l'honneur". Voilà l'attitude  que Paul nous recommande envers les autorités  (Romains 13.7). En effet, précise-t-il, "ils sont les serviteurs de Dieu" (v.4). Aux larmes citoyens !


mercredi 28 août 2013

Les théologiens, ça sert à rien ??

Qu'en pensez vous ?L'Eglise a-t-elle vraiment besoin des théologiens ? 
Pour lancer la réflexion, une petite vidéo !



En guise de conclusion, j'aurais pu mettre : " Dieu a-t-il besoin des théologiens pour transmettre sa parole ? Non. Mais, le fait est qu'il utilise les théologiens pour transmettre sa parole ! "

Allez... à vous la parole maintenant ! Pensez-vous que l'Eglise donne trop de place à la théologie... ou pas assez ?

mercredi 7 août 2013

Jésus, "crowdfunding" et "crowdfeeding"...



Certains disent que si Jésus était venu à notre époque, il aurait eu un compte Facebook. Mais, aurait-il fait du crowdfunding ?
Un récit biblique, celui de la multiplication des pains, me fait penser que Jésus a fait du "crowdfunding" à sa manière... explications !




jeudi 16 mai 2013

Si Dieu jouait dans un groupe de rock, il serait glockenspieliste

Hier  soir, j'ai assisté à un concert du groupe de louange-rock "Impact" [vidéo ci-dessous]. Ce fut un super moment dans la présence de Dieu [version rock]. En plus, j'ai pu admirer l'instrumentiste devenu indispensable à tout groupe de louange des années 2010 : le joueur de glockenspiel ! Ce petit instrument  [une sorte de mini xylophone métallique, modèle amélioré du jouet avec lequel votre charmant bambin vous casse les oreilles démontre ses talents musicaux] est l'accessoire à la mode des groupes de louange moderne. 

lundi 22 avril 2013

Qui c'est les plus forts, bien évidemment c'est...


J'habite Saint-Etienne. Et même si mon club de coeur est plutôt dans le Ch'Nord [allez Lille O S C !], samedi soir, j'étais avec des amis devant la télé [comme tout bon Stéphanois]. 

Pour ceux qui viennent de rentrer d'une expédition dans l'Antarctique, l'AS Saint-Etienne a remporté samedi la Ligue des Champions Coupe de la Ligue ! Et pour tout Stéphanois, cela n'a rien d'anodin !  Dimanche midi, nous mangions en famille au Mc Do dans un "restaurant gastronomique américain", et nous avons croisé un certain nombre de personnes un peu groggy,  avec quelques restes de peinture verte sur le visage, un refrain leur trottant visiblement dans la tête ["Allez ! Qui c'est les plus forts, ? Bien évidemment c'est les Verts !"]...  la victoire de la veille avait été dignement fêtée ! 


Car, il faut avouer qu'à Saint-Etienne, il y a une véritable religion autour des "Verts" [l'équipe de foot, pas le parti politique !]. Mais, jusqu'à samedi, c'était une religion essentiellement tournée vers le passé : certes, l'ASSE a le meilleur palmarès du foot français [10 fois champions de France], mais l'équipe n'avait plus rien gagné depuis 32 ans ! Les moins de 50 ans n'avaient jamais vraiment connu cette période épique et glorieuse où les Verts enchaînaient trophée sur trophée. Mais, pour une soirée, les Stéphanois ont senti leur fierté d'antan refaire surface : oui, les verts sont encore les plus forts ! 

Je me demande si les supporters du Christ ne sont pas parfois un peu comme les supporters  des Verts :

vendredi 19 avril 2013

Mega Worship vs Louange émergente

Ceux qui sont branchés musique chrétienne contemporaine en version anglophone se sont peut-être aperçus qu'il existe deux courants assez différents dans l'évolution récente de la louange.

D'un côté, vous avez les représentants des Mega Churches avec leurs méga-groupes de louange à la Hillsong, Jesus Culture ou Worship Central. Au menu : enregistrement live dans un stade de 50 000 personnes, spots, lasers, 15 guitares électriques, 5 synthés, 12 ordinateurs, 4 batteries, un choeur de 300 personnes... Bref, on en prend plein les yeux et les oreilles ! [Et perso : j'aime ça !]



De l'autre vous avez les représentants des "églises émergentes" avec une louange plus intimiste et créative [en fait, ils parlent plutôt d' "expérimentations liturgiques" ou de "musique religieuse conceptuelle", ça fait plus "hype"]. Parmi les groupes qui cartonnent, je pense à Gungor ou à Rend Collective Experiment [remarquez que les noms de groupe sont un peu moins transparents que "Jesus Culture" ou "Worship Central"]. Au menu : petite salle intimiste, lumière tamisée, déco "old school", musique plus acoustique, banjo, tambour fabriqué à partir d'une poubelle recyclée, sans oublier le petit xylophone bien à la mode... Bref, on se délecte, on s'étonne et on admire une telle créativité ! [Et perso : j'aime ça !]



La question est : y a-t-il un style de louange plus biblique qu'un autre ?

jeudi 18 avril 2013

Cahuzac et l'évangile de la prospérité

L'affaire Cahuzac et les mesures de "transparence" qui ont suivies, sont au moins  des indicateurs positifs : cela confirme que la théologie dite de "l'évangile de la prospérité" n'est pas près de s'imposer en France !

Pour rappel, les défenseurs de "l'évangile de la prospérité" valorisent les "bénédictions" matérielles : le croyant, s'il met en pratique les principes bibliques, doit forcément s'enrichir ! [Pour lire une réaction évangélique sur le sujet, cliquez ici ou ici] Du coup, les responsables d'églises qui adhèrent à cette doctrine n'hésitent pas à étaler leurs villas luxueuses ou leurs 4x4 rutilants, avec en sous-titre : "voyez comme ça brille, voyez comme je suis béni". Mais après tout, en étalant ainsi leur patrimoine, ne font-ils pas preuve de transparence ? [Sauf, que, comme pour Jérôme Cahuzac, ils oublient de mentionner qu'ils se sont enrichis sur le dos du contribuable !]

Intro

Alors ça y est, je me lance : j'entre dans la blogosphère !


Première étape : trouver un titre.
Passionné par la Bible, il fallait trouver un truc avec "Bible"...
Mais aussi un titre "ouvert" : je voulais pouvoir parler de l'actualité, de musique, de mes réflexions philosophico-théologico-scientifico-&Co... et même, pourquoi pas, de foot (si, si) !